L’accompagnement au Ségur du numérique en santé | Nicholas Renaud

Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis Nicholas Renaud et je travaille au GRADeS ieSS en tant que délégué de territoire du 83 depuis maintenant un an. Mes missions en tant que délégué de territoire consistent à travailler de concert avec l’ARS et l’Assurance Maladie pour orchestrer les bonnes actions de sensibilisation et d’accompagnement, principalement à destination des établissements sanitaires. Il s’agit d’aller à leur rencontre, de leur fournir une base d’informations sur les attendus du Ségur du numérique et de les challenger sur leur mise en oeuvre des outils numériques (répondant aux exigences du Ségur) ainsi que sur les pratiques qui succèdent cette mise en oeuvre. En effet, c’est un chantier qui transforme aussi bien les organisations humaines qu’informatiques. L’objectif est de monter ces actions en cohérence avec les objectifs de la feuille de route qui nous sont donnés année par année. Pour le début d’année 2023 nous avons encore de nouveaux objectifs à atteindre, plus orientés sur la cybersécurité et sur les usages.

Pouvez-vous nous parler du rôle d’un délégué de territoire ?

Le rôle des délégués de territoire, c’est de s’assurer du bon déroulé de la feuille de route du numérique, tout en faisant en sorte qu’elle soit adaptée à son territoire et aux problématiques rencontrées par les établissements. Il a pour rôle de veiller à ce que les actions soient cohérentes avec les acteurs du département car chaque département a une dynamique qui lui est propre : on ne va pas retrouver les mêmes enjeux politiques ou les mêmes types d’établissements dans tous les départements. Le délégué de territoire doit donc apporter une vision un peu plus territoriale sur les actions à mener, en étant toujours en lien avec un directeur ARS alloué au département ainsi qu’à l’équipe départementale de l’Assurance Maladie. Notre métier consiste également à faire le lien avec les établissements que l’on rencontre, que l’on accompagne sur le terrain et les experts du GRADeS ieSS. Cela permet de faire remonter des besoins d’accompagnement, ou bien des problématiques un peu plus générales.

Quelles sont les actions menées par les délégués de territoire dans le cadre du Ségur du numérique ?

Il y a tout d’abord les actions de sensibilisation, telles que la participation à l’élaboration de certains sujets de webinaires (SUN-ES par exemple) ou bien les réunions de Comités Départementaux (qui permettent de faire un point d’information global, avec un rappel des enjeux du Ségur du numérique en santé, etc.). Il y a également les actions en “one to one” avec les établissements qui nous permettent de rentrer en contact avec les responsables administratifs et qualité et les DSI, pour rentrer dans le vif du sujet et s’assurer qu’ils possèdent tous les bons éléments concernant les dispositifs de financement. Ces rencontres permettent de voir comment se positionner pour les accompagner au mieux et répondre à leurs questions. Il est vrai qu’il y a une multitude d’informations sur les différents sites qui parlent du Ségur du numérique en santé. Parfois, avoir un interlocuteur direct auquel s’adresser pour échanger sur le sujet peut permettre de lever le voile sur certaines interrogations. Je souligne que nous n’avons pas un rôle de technicien mais pouvons prendre les problématiques, les porter à nos experts et voir avec l’ARS s’il y a des demandes à faire remonter à l’ANS. L’accompagnement au Ségur du numérique en santé Dans le cadre du déploiement du Ségur du numérique en santé, Nicholas Renaud, Délégué de Territoire au sein du GRADeS ieSS nous parle de l’accompagnement proposé aux professionnels de santé et du médico-social. ieSS – Bilan 2019 – 2022 67 Concernant la coordination, il y a des actions qui sont menées sur les établissements pour lesquels on demande un renfort des délégués de proximité. Pour cela, nous les formons, leur donnons le les éléments de langage, les objectifs, etc. Nous avons, par exemple, incité plusieurs d’établissements à s’inscrire à un webinaire SUN-ES afin qu’ils puissent bénéficier des informations adéquates qui leur permettront de se positionner sur ce dispositif de financement. Ces versants là d’accompagnement et de planification de plans d’action sont également menés par les délégués de proximité sur le territoire. Enfin, un relai est instauré avec Muriel ARNOUX, coordinatrice des ambassadeurs Mon espace santé, pour porter, de concert avec l’Assurance Maladie, une action complémentaire au coeur des établissements, à savoir, sensibiliser les citoyens et les aider à activer leur espace santé. Finalement, transformer l’essai en rendant les citoyens acteurs dans cette transformation numérique.

Quels sont vos objectifs pour l’année 2023 ?

Pour l’année à venir, notre ambition est d’aller plus loin dans la mise en oeuvre des usages du Ségur du numérique en santé, après nous être focalisés sur l’équipement et la mise en place des outils l’année passée. En 2023, nous souhaitons être présents aux commissions médicales d’établissement (CME), afin de pouvoir intervenir et d’avoir une approche plus médicale et pratico-pratique (toujours accompagnés par l’Assurance Maladie ou l’ARS) pour répondre aux questions que le personnel médical ou leurs représentants se posent. Aussi, les établissements sont de plus en plus challengés sur leur sécurité informatique, avec des tentatives de cyberattaques. L’un des gros sujets de 2023, est donc la cybersécurité. Il est capital de faire le lien sur le terrain avec les établissements, de les sensibiliser, et de faire la promotion de tout ce qui va incomber à CAPSI (la Cellule d’Appui à la Protection des Systèmes d’Information) sur les exercices de gestion de crise. Sur cette base, cette année, la cybersécurité et les usages vont être au coeur des débats. Aux côtés de CAPSI, nous serons les vecteurs des bonnes pratiques en cybersécurité.

Un mot pour la fin ?

Il est important de savoir qu’un délégué de territoire possède des missions assez riches dans le cadre du Ségur du numérique en santé. Il faut donc veiller à être réactif face aux demandes car il s’agit d’un sujet très vaste et nous n’avons donc pas toujours les réponses à toutes les questions qui nous sont adressées. Il nous faut donc être souples et réactifs. Nous avons pour avantage de bénéficier d’un ensemble de personnes qui travaillent sur les différents éléments de réponse qui pourraient nous manquer, car oui, nous avons cette casquette transverse qui ne peut fonctionner uniquement que si les équipes avec lesquelles on travaille sont elles aussi compétentes : et elles le sont !